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KEES VAN DONGEN



1877
26 janvier, naissance de Cornelis Theodorus Marie (dit Kees) Van Dongen dans un faubourg de Rotterdam. Son père, Johannus Van Dongen, dirige une malterie où Kees travaille à l’âge de douze ans.

1894-1895
Suit les cours de dessin, d’art industriel et d’architecture. S’intéresse à Rembrandt, Frans Hals et à des peintres de son temps. 1ère participation à une exposition de groupe, « Maîtres vivants », Stedelijk Museum d’Amsterdam.

1896
Est membre des cercles de gauche anarchistes et symbolistes. Illustre très probablement la couverture de L’Arnachie, sa philosophie, son idéal, de Pierre Kropotkine.

1897
Se rend à Paris et est hébergé par un compatriote. Participe à une exposition de groupe à la galerie Le Barc de Boutteville. Contraint d’exercer plusieurs petits métiers pour assurer sa subsistance.

1898
Expose dans la brocante du Père Soulier, à Montmartre. Repart pour la Hollande, y rencontre Augusta Preitinger, sa future femme, dite Guus. Nombreux dessins de la vie nocturne du Zandstraat qui font scandale.

1899
Retourne à Paris pour rejoindre Guus, retoucheuse chez un photographe. S’installent rue Ordener, à Montmartre.

1900-1903
Déménage au 10, impasse Girardon. Collabore à des journaux satiriques : le Rire, L’Indiscret, Gil Blas, Frou-Frou, l’Assiette au Beurre (n°30 consacré à la vie des prostituées), et aux Pays-Bas, De Ware Jacob. Félix Fénéon, critique anarchiste, l’introduit à La Revue blanche et lui présente Maximilien Luce.

1904
Parrainé par Paul Signac, participe régulièrement au 20e Salon des Indépendants jusqu’en 1922. Le critique du Mercure de France, Charles Morice salue son envoi. Rencontre Picasso, Vlaminck et Derain. Expose au 2e Salon d’automne, et ensuite très régulièrement. 1ère exposition personnelle chez Ambroise Vollard, dont Félix Fénéon préface le catalogue.

1905
Se rend souvent avec Picasso au cirque Médrano. Fréquente le Bateau-Lavoir : Max Jacob, Pierre Mac Orlan, André Salmon. Rencontre Derain, Vlaminck et Apollinaire. Deux expositions de groupe à la galerie Berthe Weill. Naissance de Dolly. Passe l’été en famille à Fleury-en- Bière chez des amis artistes hollandais. Exposition individuelle à la galerie E.- Druet.

1906
Déménage pour le Bateau-Lavoir.Picasso le surnomme amicalement le « Kropotkine du Bateau-Lavoir ». Consacre au Moulin de la Galette un ensemble de dessins et une peinture monumentale. Expose au Rotterdamsche Kunstring (le Cercle d’art de Rotterdam).

1907
Fernande Olivier, compagne de Picasso, devient son modèle. Quitte le Bateau- Lavoir. Ramène Dolly et Guus malade chez ses parents. En Hollande, est chargé de rassembler des toiles de Van Gogh. Rentre seul à Paris pour préparer une exposition à la galerie Berheim- Jeune. Exposition de peintres fauves à la galerie Berthe-Weill. Contrat oral avec Daniel-Henry Kahnweiler qui lui commande son portrait.

1908
Exposition individuelle à la galerie Kahnweiler, préface de Saint-Georges de Bouhélier. Expose à la galerie Flechtheim, à Düsseldorf. Participe à la Sécession de Berlin, à la Toison d’or à Moscou. Exposition à la galerie Berheim- Jeune. Fin du contrat avec Kahnweiler.

1909
Emménage 5 rue Saulnier, en face des Folies Bergère. Expose à la 2e Toison d’or de Moscou et au Salon d’Odessa. Grâce à Fénéon, signe un contrat de sept ans avec la galerie Berheim-Jeune.

1910
20e Sécession à Berlin, Salon de Kiev, Manés à Prague. Exposition à la galerie munichoise Thannhauser réunissant l’avant-garde française et l’expressionnisme allemand de Die Brücke. Voyage en Espagne puis au Maroc.

1911
Exposition à la galerie Bernheim-Jeune intitulée « Van Dongen Hollande-Paris-Espagne-Maroc », préface d’Elie Faure. 2ème exposition chez Berheim-Jeune.

1912
Enseigne à l’académie Vitti à Montparnasse. Nouvel atelier au 33, rue Denfert-Rochereau. Organise de fastueuses fêtes costumées, participe à de nombreuses expositions à l’étranger.

1913
Rencontre la marquise Luisa Casati, égérie de l’élite parisienne. Exposition personnelle chez Bernheim-Jeune et à la galerie Miethke à Vienne. Voyage en Egypte. Au 11e Salon d’automne, Tableau, un nu monumental de Guus, est décroché par la police.

1914
Expose à la galerie Cassirer à Berlin. Reste à Paris car la déclaration de guerre l’empêche de rejoindre Guus et sa fille aux Pays-bas. Non mobilisable.

1916
Fin du contrat avec la galerie Bernheim- Jeune. Début de sa liaison avec Jasmy Jacob, directrice commerciale de la maison de couture Jenny.

1917
S’installe avec Jasmy dans un hôtel particulier au 29, villa Saïd, près du bois de Boulogne. Exposition particulière à la galerie d’Antin. Suit la mode de près et découvre le jazz.

1918
Rupture avec Guus rentrée en France. Préface le catalogue de son exposition chez Paul Guillaume. Illustre Les Mille et Une Nuits pour les éditions de La Sirène.

1919
De 1919 à 1928, présente exclusivement des portraits à tous les Salons. Devient portraitiste à la mode. Exposition personnelle à la galerie Flechthein à Düsseldorf, chez Paul Cassirer à Berlin.

1920
Charles Rappoport, militant communiste d’origine russe, lui présente Anatole France dont il réalise un portrait qui fait scandale. Première exposition villa Saïd, choisit d’exposer désormais dans son atelier.

1921
Exposition particulière chez Bernheim- Jeune. Voyage à Venise. Achète un manoir en Seine-et-Marne où il organise une grande fête champêtre. Exposition chez Bernheim-Jeune.

1925
Monographie par Edouard Des Courières. Exposition particulière chez Bernheim- Jeune, illustrations pour le roman. La Garçonne de Victor Margeuritte.

1926
Chevalier de la Légion d’honneur.

1927
Rédige sa propre biographie. Première rétrospective au Stedelijk Museum d’Amsterdam. Rupture avec Jasmy Jacob.

1928
Second voyage en Egypte.

1929
Obtient la nationalité française. Deux de ses œuvres admises au musée du Luxembourg. Monographie de Paul Fierens.

1930-1933
Mort de son père. Contraint de vendre l’hôtel de la rue Juliette-Lamber, s’installe à Garches. Exposition chez Bernheim- Jeune.

1934-1935
Emménage au 75, rue de Courcelles. Continue de refuser de vendre afin de ne pas baisser ses prix. Se rend aux Etats- Unis pour tenter de nouer de nouveaux contacts.

1937
Expose partout en Europe. Participe à l’exposition internationale à Paris et y obtient le prix de la peinture.

1938-1940
A Cannes, rencontre Marie-Claire. S’installe à Garches avec Marie-Claire qui est enceinte.

1941-1943
Voyage en Allemagne organisé par Arno Breker, sculpteur officiel du IIIe Reich. Exposition à la galerie Charpentier. Rétrospective à Bordeaux.

1945
Interdit de Salon en raison de sa compromission lors du voyage en Allemagne de 1941.

1946-1947
Mort de Guus. Illustre À la Recherche du Temps perdu de Marcel Proust. S’installe avec Marie-Claire et son fils à Monaco.

1949
Rétrospective à la galerie Charpentier et au Boijmans von Beuningen à Rotterdam. 1953 Epouse Marie-Claire.

1958-1966
Nombreuses expositions en France et à l’étranger.

1967
Rétrospective au Musée National d’Art moderne à Paris et au Boijmans von Beuningen.

1968
Mort à Monaco.



Kees van Dongen. ¿Un Anarquista arrepentido o simplemente un Provocador?...



"Cierto día sentí de repente que tenía que pintar; me puse ” a hacerlo. Y ahora soy un artista, eso es todo”. Estas palabras de Kees van Dongen pueden parecer pretenciosas, pero no hay duda que dan muy bien el carácter del que fuera maestro en el uso del color. Sus obras, brillantes, cargadas de luz y de colores intensos, nos hacen conocer a un pintor diferente, exuberante y provocador. No estaba Van Dongen entre mis artistas favoritos, aunque siempre me he sentido intrigada por sus retratos de estilizadas damas de grandes ojos cercados de oscuro, por lo atrevido en sus cuadros; incluso por su vida artística, que le llevó desde la pobreza hasta conquistar el éxito y recibir la Legión de Honor francesa.


Kees van Dongen formaba parte de un pequeño grupo de pintores que a principios del siglo viente, expusieron en el Salón del Otoño en París y al que le dieron el nombre de fauvistas. El fauvismo fue un movimiento artístico que se desarrolló paralelo al impresionismo, y que se destacó por el empleo provocativo del color en su estado puro e intenso - grandes manchas en rojo, amarillo, verde, azul cobalto- y pinceladas enérgicas que dejaban al dibujo relegado a un segundo lugar. Sin embargo, el talento artístico de Van Dongen se destacó desde muy joven precisamente por el dibujo. Siguió algunas lecciones en la Academia de Arte de Rotterdam, alternándolo con el trabajo en el negocio familiar, hasta que se sintió atraído por la vida bohemia y la de los barrios populares entre pobres y prostitutas. Observa, se inspira en ellos y dibuja con trazos sueltos y con un estilo propio. Quizás influenciado por el ambiente se siente anarquista, ambiciona cambios, pero Holanda le limita su horizonte y decide mudarse a París. Cambia los claroscuros de la tierra de su admirado Rembrandt por el arte, la luz y el ritmo de la cosmopolita París.

Ha sido mi interés por conocer más de este pintor lo que me ha llevado al museo Boijmans Van Beuningen en Rotterdam. Hasta el 23 de enero próximo se exponen cerca de ochenta de sus obras. Sesenta de ellas vienen de colecciones internacionales de Nueva York, Mónaco, Ginebra e incluso Moscú. La exposición me sorprende al presentar las obras en sentido cronológico inverso, comenzando por lo que ya son sus años de éxito y de haber sido aceptado por la alta burguesía parisina como el pintor de moda. Muestra de ello son los retratos femeninos, elegantes damas vestidas con modelos de alta costura del diseñador Paul Poiret. Para Kees van Dongen la mujer era su musa, el paisaje más hermoso, y lo refleja desnudo también, con pocas formas, sin caderas, el pelo corto y fumando cigarrillos con largas boquillas. Óleos como el de la condesa Anna de Noailles, Lily Damita, Mujer con fondo blanco o Mujer sentada, son un ejemplo del beau-monde de entonces.

Sus inquietudes sociales han quedado atrás. Lejos quedan los difíciles primeros años, cuando vendía periódicos para subsistir, ilustraba revistas satíricas y decía que pintar era estar al servicio del lujo. Desde el momento en que expone en El Salón de Otoño, junto a Matisse, Derain, Vlaminck, empieza su carrera ascendente. Es el tiempo de los colores intensos, de las formas sencillas y las pinceladas dramáticas. La técnica pierde su carácter esencial. Se ha casado y tiene una hija. Conoce a Picasso - aunque no se dejará influenciar demasiado por él- y pinta a su mujer, Fernande Olivier. Son los años entre las dos guerras; bailarinas, acróbatas, cantantes, música de jazz, bailes de disfraces, dejan huellas en sus lienzos. Un período donde todo se puede combinar y mezclar como en un cóctel, según dijo el mismo artista.

Viaja a Egipto, Marruecos y España. De aquí trae inspiración para La sirena española y El chal español, un desnudo que provocó gran escándalo y fue retirado del Salón de Otoño donde estaba expuesto. También cuelgan en la exposición un cartel de Vicente Escudero, y un retrato excepcional, Trinidad Fernández, pintado en 1910. Este cuadro ha llegado a Rotterdam desde el Museo de Arte Contemporáneo de Teherán. Perteneció a Farah Diba, casada con el último sha de Persia, Desde 1956 no había sido visto y será difícil que se vuelva a ver en poco tiempo.

Desde su Autorretrato en azul y Caballo manchado -que pintó durante varios años- su vida es un camino buscando el éxito y el reconocimiento. Empezó con optimismo y bravura y su trabajo, óleos, acuerelas, grabados, litografías, es extenso y no conoce mesura, pero sacrificó sus ideales políticos por una vida de lujo y fiestas. Las ideas revolucionarias de su juventud han quedado olvidadas en aquel pequeño apartamento en Montmartre, que ocupó al llegar a París. Quienes lo conocieron dejaron testimonio de su ingenio, elocuencia, y propia seguridad. Al mismo tiempo era atrevido, y en ocasiones provocador con sus explícitos desnudos. De lo que no hay duda es de que sus obras presentan una gran variedad en la técnica y convencen de su maestría en el dominio del color. Retratos, paisajes, óleos, litos, acuarelas, e ilustraciones dan fe de su caracter polifacético y la fuerza atractiva tanto de su obra como de su personalidad. Kees van Dongen murió en mayo de 1968; aquellos años veinte del siglo pasado de jóvenes idealistas, los años de la vanguardia, de nuevas tecnologías y transformaciones -difusión de la radio, el teléfono, los automóviles- pasaron. Lo que queda es el arte de la pintura, y ésto fue dicho también por él.

Pilar Moreno



Van Dongen, peintre mondain



Une grande exposition parisienne retrace le parcours de «Van Dongen, fauve, anarchiste et mondain» – de son installation à Montmartre en 1898 jusqu’en 1931. Mais parallèlement à sa carrière fulgurante de peintre, l’artiste fut aussi un illustrateur, pour la presse et le livre.

Après avoir quitté l’école à douze ans pour entrer dans la malterie que dirige son père, Kees van Dongen commence à peindre dès l’âge de quinze ans puis, à dix-sept ans, suit des cours de dessin. C’est à dix-neuf ans, en 1896, que Cornelis Theodorus Marie (dit Kees) Van Dongen quitte la maison familiale de Delfshaven pour la grande ville proche, Rotterdam, avec son destin en vue : devenir peintre. Il s’installe dans une petite chambre, Roode Zand, située au-dessus d’un lupanar. Il y observe à loisir de troubles échanges entre visages rendus blafards sous les jaunâtres quinquets, ces regards furtifs et hésitants jetés sur les chairs aguichantes, et s’empresse de croquer les scènes d’un trait agile et rapide au crayon Conté ou à l’encre de Chine, parfois rehaussé à l’aquarelle. Le quotidien Rotterdamsche Nieuwsblad l’embauche comme dessinateur-reporter. Quarante-et-un dessins de cette période où il arpentait le quartier chaud de Rotterdam, le Polder, en compagnie du rédacteur en chef du Nieuwe Rotterdammsche Courant, M.J. Brusse, seront repris plus tard dans Het rosse levenen sterven van de Zandstraat (Rotterdam,W.L. & J. Brusse, 1917).

«PARIS M’ATTIRAIT COMME UN PHARE»
Il l’atteint en 1897, pour ses vingt ans, son père lui payant son voyage pour l’occasion. Fascination et galère. Il obtient une exposition qui lui vaut une première critique, dans De Amsterdammer Weekblad voor Nederland, et d’être remarqué par un critique influent, Félix Fénéon. Pour survivre, il multiplie les petits métiers: un jour lutteur de foire, un autre vendeur de journaux, au mieux, parfois, portraitiste ambulant. En septembre 1898, il s’en retourne au pays, appelé par son journal de Rotterdam pour couvrir, par ses croquis, les fêtes du couronnement de la reine Wilhelmine. Dans ses dessins de l’époque, «on remarque – note Louis Chaumeil – une grande aisance de la composition (…) Pour Van Dongen, le dessin est un langage intime. Il fut sa première écriture ; il dit les choses tel que l’oeil les voit (…) Quand vint la malice, la ligne se chargea d’humour et d’esprit. Très vite, l’aquarelle introduisit le jeu de la couleur…»

Mais son pays, il le sait, c’est Paris qu’il retrouve, définitivement cette fois, au tout début de l’année 1899. Son dessin témoigne du jeune artiste en recherche esthétique. Ainsi, sans doute influencé par le «Nouveau style» du symboliste Jan Toorop – à qui deux expositions venaient d’être consacrées à Rotterdam en 1896 – il déploie, à la même époque, des lignes ondulantes dans ses illustrations pour Jonker Frans, «Symbole de la décadence de Piet De Moor», pour la couverture de «Die Anarchie» de Pierre Kropotkine (La Haye) ou encore pour le bandeau d’ouverture d’une «Chanson de Bilitis» publiée dans L’Image (n°11 – octobre 1897). Le critique Félix Fénéon, et la cooptation fréquente entre artistes, facilitent l’entrée de Van Dongen dans divers titres de la presse de gauche ou anarchiste. Ainsi, nous le retrouvons dans le quotidien Le Journal et son supplément littéraire, Le Journal pour tous, à La Caricature et dans Les Temps Nouveaux. Maintenant, c’est plutôt l’influence de Toulouse-Lautrec et surtout de Steinlen que trahissent les dessins qu’il livre pour le journal satirique anarchiste L’Assiette au beurre, de 1901 (n°12 du 20 juin) à 1903 (n°140 du 5 décembre), participant à plusieurs numéros spéciaux dont un sur la prostitution: «Petite histoire pour petits et grands nenfants» (n°30). Le sombre domine dans ces illustrations, à la fois par le trait noir gras des dessins tirés sur un méchant papier (parfois gris-vert) et par les sordides situations décrites et dénoncées. Cependant, son sens de la couleur n’échappe pas au directeur de L’Assiette au beurre, Samuel Schwarz, qui sollicite l’artiste pour mettre quelques couleurs aux compositions d’autres collaborateurs. Ainsi, pour les illustrations de H. G. Ibels dans le numéro spécial 273 du 23 juin 1906 sur «Les Beuglants de province».

DE LA PEINTURE AU DESSIN DE PRESSE
La satire politique et sociale n’est pasla seule veine offerte par la presse auxdessinateurs: des titres, bien plus légers, d’humour et de galanterie leur ouvrent aussi leurs pages. Au cours de cette période, Van Dongen collabore à Gil Blas, Frou-frou, L’Indiscret, La Vie en rose, L’Album Comique de la Famille, au Rire, au Rab’lais. Certains dessins frôlent la caricature et, sous la légèreté des propos ou situations, perce souvent l’ironie. En 1903, son ami Fénéon l’introduit à la Revue Blanche qui commence à s’orner de culs-de-lampe, certains signés Van Dongen. De 1896 à 1905, à Rotterdam d’abord, à Paris ensuite, Van Dongen va ainsi livrer quelque 300 dessins, la plupart destinés à la presse. «Peindre, c’est servir le luxe et cela à une époque où la misère est partout», écrit Van Dongen dans une lettre, datée de septembre 1901. «J’ai toujours peint avec l’idée qu’il vaut mieux travailler (…) pour le peuple tout entier et non pour quelques bandits… C’est aussi pour ça que je dessine pour des journaux et que j’ai abandonné la peinture…» Pas pour longtemps puisque le succès de sa première exposition de 1904 va propulser ses toiles au sommet des cimaises.

— Le magazine du Bibliophile